Biographie


En 1904, la famille Orloff émigre en Israël, chassée par les pogromes. Six ans plus tard, Chana part pour Paris. Son intention est d'obtenir un diplôme de couture. Elle travaille chez Paquin qui la remarque et l'encourage à développer ses dons artistiques.
Après une formation classique à l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs, elle étudie la sculpture à l'Académie Russe à Montparnasse. C'est alors qu'elle se lie avec Soutine, Modigliani, Pascin, Zadkine…

Dés 1913, elle participe au Salon d'Automne, puis au Salon des Tuileries et aux Indépendants.

Elle est alors la portraitiste attitrée de l'élite parisienne, genre ou elle excelle en subtilité et en malice, sans jamais tomber dans le caricatural. " Elle fit un jour le portrait de Mac Orlan et, depuis lors, Mac Orlan n'est plus que le reflet du vrai Mac Orlan crée par l'artiste… " ! Chana Orloff par E. Des Courières.

En 1917, elle épouse le poète Ary Justman qui meurt en 1919 de la grippe espagnole la laissant avec un fils âgé d'un an Elie ou Didi.

Chana travaille plus que jamais, pierre, marbre, bois, bronze, et développe les thèmes qu'elle reprendra toute sa vie : maternité, femmes, enfants ... ainsi que l'art animalier auquel elle confèrera par la suite un sens symbolique.

En 1928, une exposition aux Etats-Unis reçoit une critique élogieuse.

En 1937, une salle lui est réservée au Petit Palais à Paris.

La guerre interrompt son travail. Réfugiée avec son fils à Genève, elle n'oubliera jamais l'accueil chaleureux que ses amis Suisses lui ont réservé, lui prêtant atelier et matériaux, multipliant les commandes de portraits. La galerie Moos lui consacre une exposition en 1945.

De retour à Paris, Chana Orloff abandonne la forme lisse pour un modelé plus inquiet avec des thèmes intimistes comme celui de la femme assise.

Vient alors la période des grandes rétrospectives et la consécration définitive de Chana Orloff en Europe aux Etats-Unis et en Israël où en plus de nombreuses expositions, elle reçoit la commande de plusieurs monuments.

En 1968, elle prépare une grande exposition au musée de Tel Aviv. C'est là qu'elle s'éteint et où elle repose.